M.A.J 2020 !Bonjour les amis
Nous savons qu'il y a parmi vous des amoureux des grands espaces.
Pour eux et tous les autres, à quelques heures de Toulouse,
on trouve les plus belles steppes de France
L'histoire débute il y a 50 ans.
1971, j'ai 16 ans.
Avec deux copains on rêve de découvrir le monde.
On commence modestement par les Grands Causses.
En Solex, un vélo avec un moteur à galet sur la roue avant !
On met 2 jours pour traverser les Cévennes.
Puis montée sur le Causse Méjean en pédalant comme des malades.
Et là, grande première pour des gamins de la ville, nuit à la belle étoile.
La révélation !
Je n'ai jamais oublié.
Au chaud dans les duvets, la tête dans les étoiles, les rapaces qui planent autour de nous toute la nuit.
Magique
5 ans plus tard je roulais en T.I.R sur l'Iran à travers les steppes d'Anatolie.
Sans doute pas un hasard.En partage, notre circuit habituel avec Sylvie
1. Partis de Toulouse, nous débutons par les immensités désertiques du Causse Méjean.
2. Petit rituel, je place le fourgon en bord de précipice des
Balcons du Méjean.
Ce qui chaque fois fait hurler madame
3. Puis on rejoint un de nos bivouacs autorisés,
sur les terres d'un éleveur rencontré il y a de nombreuses années.
4. Le lendemain, traversée solitaire de magnifiques espaces sauvages.
5. L'après-midi, on se prépare pour une belle randonnée sur ces plateaux désertiques.
6. En fin de journée, on contemple le soleil lentement décliner sur le causse.
7. Repas, soirée lecture puis nuit seuls au monde !
Et vraiment seuls, le Causse Méjean, c'est la densité de population la moins élevée de France.
8. L'étape suivante nous conduit sur les magnifiques plateaux d'Aubrac.
9. Partout, au détour de chaque chemin, nous les rencontrons !
Les
reines de l'Aubrac, qui pâturent librement de mai à septembre.
10. Notre circuit habituel suit ensuite la superbe route des lacs.
Le soir nous dînons dans un buron où le restaurateur nous autorise à passer la nuit
dans notre minuscule fourgon garé discrètement dans sa cour.
11. Le lendemain, balades, lecture, repos ..... dans ces superbes paysages.
12. Puis nous allons chercher un peu de fraîcheur sur un autre de nos sites favoris.
Au bord d'une petite rivière où l'on trouve les dernières écrevisses sauvages d'Aubrac.
13. Au dîner, dégustation de tome d'Aubrac, choisie cette année en affinage long.
Accompagné d'un Marcillac rouge, le seul AOC d'Aveyron !
14. Nuit d'un calme absolu, en bordure d'une forêt.
Le matin, nous découvrons des traces de sanglier autour du fourgon !
15. Le circuit continue ensuite vers l'Est, sur les hauts-plateaux de Margeride.
16. Ici aussi, nous empruntons des chemins que seuls les locaux connaissent.
17. Ils nous conduisent à notre bivouac sauvage, isolé, à des km de toute habitation.
18. Le jour suivant, nous suivons doucement d'autres pistes serpentant
sur des plateaux qui sont glacés plusieurs mois par an.
19. Puis nous prenons un étroit chemin découvert il y a quelques années.
20. On s'installe en bordure du plateau du
Randon en Margeride.
21. Au menu du dîner, de délicieuses grillades d'agneau de Lozère.
Nous passons ensuite une nuit magique sous un ciel d'étoiles que l'on a l'impression de tutoyer.
22. L'étape suivante nous emmène dans le Cantal, sur les plateaux du Cézallier.
23. Ici aussi, nous empruntons des chemins autorisés par les locaux rencontrés lors de nos précédentes visites.
24. Nous retrouvons l'un de nos bivouacs préférés, au bord d'un lac solitaire.
25. Le lendemain, nous partons en promenade sur les superbes estives du Cézallier.
26. Nous y admirons les belles Salers, cette race rustique que les éleveurs russes ont importée en Sibérie !
27. En fin de journée, nous nous installons pour un bivouac solitaire
sur les plateaux déserts de
la petite Mongolie française !
28. Diner avec les
incontournables du Cantal, miche de seigle, Salers jeune, tarte aux myrtilles sauvages !
29. Le lendemain, retour tranquille à travers les superbes villages de l'Aveyron.
30. En fin de journée, le petit Trafic retrouve son garage en sous-sol, chez nous à Toulouse.
Voilà, c'est tout
On comprendra aisément que les éleveurs qui peinent à survivre sur ces immensités désertiques
ne souhaitent pas voir débarquer sur leurs terres 4X4, camping-cars, fourgons & caravanes.
Nous respectons leur demande de ne pas préciser les lieux de bivouac.
Cordialement
Sylvie & Bernard
CLAP de FIN ?Quelques années plus tard, nous montons sur le Causse Méjean pour mon pélerinage annuel
On passe au Villaret admirer les
Przewalski dont l'espèce est définitivement sauvée.
Puis installation sur notre bivouac habituel.
Deux jours magnifiques de promenades, randonnées, lecture ......
Nuit magique, comme d'habitude.
Je ne le savais pas encore, mais ce sera notre dernière nuit sur les terres de cet éleveur !
De retour à Toulouse, on tombe sur cette photo.
Elle a été prise par un randonneur,
juste après notre passage
A moins de 500 m de notre bivouac Confirmation de l'éleveur qui nous autorise le stationnement,
son voisin a subit deux attaques et perdu plusieurs brebis.
Verdict de Sylvie " Bivouaquer sur le Causse, c'est terminé !
Hors de question que tu me fasses dormir au milieu des loups ! "
Finalement, on a trouvé un compromis
On s'y promène la journée, puis on s'installe au camping pour la nuit.
Sylvie & Bernard