Lorsque j'ai acheté mon Calif, je savais que je m'exposais à des soucis avec le toit.
Faute d'alternative me séduisant, cumulant pour un fourgon à toit relevable : position de conduite avancée / surélevée avec grand pare brise, volume intérieur maximal, passage des genoux sous le levier de vitesse, et agencement ne faisant pas trop rustique, et signature d'un grand réseau mondial, j'ai signé avec le sourire.
Si j'ai eu quelques petits soucis de petits déséquilibres de fermeture (surtout si je laisse un duvet à plat, ou le filet en place...), résolus après un nouveau cycle complet, et si j'ai pincé une fois la toile dans le compas arrière en repliant par grand vent, entraînant un léger pli du toit alu (qui s'est remis "seul"), et si j'ai connu le problème du bouton rotatif de commande, je n'ai jamais connu de
vrai problème.
J'ai toujours suivi les conseils de base :
1/ Toujours avoir le moteur tournant, et donc l'alternateur en production, lorsque l'on manipule le toit (bon, je l'ai aussi fait une fois ou deux sur batteries, mais je bouge souvent, donc les batteries sont hautes)
2/ Toujours bien allez jusqu'à l'arrêt automatique aussi bien en ouverture qu'en fermeture (et ne pas relâcher le bouton 1/2 seconde avant, de "fatigue", en croyant être allé jusqu'au bout, si, si ça m'est arrivé aussi
Néanmoins, j'ai quelques hypothèses, non encore vérifiées, sur les origines possibles des dysfonctionnements du toit :
1/ En premier, surtout quand il fait chaud, ce satané bouton rotatif voit son plastique ramollir, et il m'apparait probable que lorsque le bouton commence à présenter quelques faiblesses, le cycle d'ouverture s'arrête un tout petit peu avant, par faiblesse du bouton.
Personnellement, ce bouton m'a lâché, à la veille du départ pour le deuxième été, après un stationnement de quelques jours en plein soleil à certaines heures, et une manipulation avec beaucoup de chaleur autour du bouton. Ceci alors, qu'en hiver, j'avais senti que le bouton commençait à s'affaiblir, devenir moins franc, mais sans empêcher de faire tout le cycle...
A partir de ce jour, j'ai démonté le bouton, et actionné directement la partie en métal du commutateur rotatif avec un tournevis, et la commande du toit a été beaucoup plus franche, avec moins de soucis de déséquilibres à la fermeture...
La conclusion du 1 est
qu'une partie des problèmes du toit, aussi bien en affaissement après ouverture, qu'en déséquilibre à la fermeture est la conséquence de mauvaises manipulations dues à la faiblesse du bouton.
2/ En second : la majeure partie des concessions manquent de connaissances en hydraulique, et si il y a bien quelques cabriolets de la marque qui utilisent aussi l'hydraulique, les réservoirs hydrauliques pour les cabriolets sont des réservoirs hydrauliques beaucoup plus facile à remplir, et à niveler que nos réservoirs plats de California...
Bref, je crains qu'à partir du moment où VW commence à intervenir sur 'hydraulique, cela renforce les soucis, par mauvaise dosage de la quantité totale de liquide hydraulique, par mauvaise purge de l'inévitables entrée d'air concomitantes aux changements de pompe, et vérins.
A tel point que si un jour l'hydraulique de mon toit commence à faiblir, je pense que je m'occuperais moi même de gérer les remplacements de pièces, et surtout, la mise à niveau, et la purge de l'hydraulique.
Conclusion du 2/ Toujours essayer de trouver le bon atelier pour nos travaux. Ce n'est malheureusement pas spécifique à VW, mais ça ressort plus d'un mal français où l'on manque de bons techniciens, soigneux, et disposant du temps nécessaire...
Pour avoir testé différentes marques étrangères, dont des Premium, il est rare de trouver un service technique vraiment impeccable (je vous raconterai un jour l'histoire d'une concession de marque premium qui ne trouvant pas l'origine d'un ratatouillage sur un moteur essence 8 cylindres voulait le changer le moteur, alors que quand j'ai fini par me pencher moi même sur le problème, j'ai résolu le problème avec une pièce à 60 Euros... 2 garages s'étaient cassé le nez sur la recherche de panne, dont un dans lequel j'ai toute confiance...
Je vous parlerai aussi d'une marque premium, qui sur des véhicules à plus de 100000 Euros chipote sur la qualité du fluide hydraulique de la capote... Et la qualité des flexibles hydrauliques...
On ne réitèrera donc jamais assez les conseils d'utilisation du toit :
- ToujourS manoeuvrer le toit moteur du véhicule tournant.
- ToujourS être sûr d'avoir bien ouvert jusqu'en bout de course, en ayant attendu l'arrêt automatique de la pompe. (Comment est géré cet arrêt d'ailleurs ? Pressostat ? Temporisation arrivé à un fin de course ? Autre système ?)
- Lorsque l'on constate un déséquilibre en fin de descente, ToujourS remonter entièrement jusqu'à l'arrêt automatique (le fluide hydraulique en profite pour se réchauffer au petit matin, et la viscosité des fluides hydrauliques change beaucoup avec la température, passer de 7°C à 20°C change beaucoup de chose dans le comportement..) Avant de recommencer la procédure de fermeture.
- Nettoyer régulièrement les gorges de part et d'autre du toit le matin, une brindille, ou autre noisette est vite arrivée lorsque l'on stationne sous les arbres. Perso, je passe une balayette à poil long presque tous les matins le long des vérins, lorsque je suis en zone boisée.
Et bien sûr, ToujourS avoir une fenêtre grande ouverte (du côté opposé au vent), ainsi que le store, et être sur que rien n'entrave la descente du toit.
- Changer, démonter, renforcer, ce satané bouton rotatif, afin d'être sûr de bien atteindre l'arrêt automatique à l'ouverture, et non de s'arrêter ne serait qu'une seconde, ou une demi seconde avant, par relâchement du bouton, ou relâchement, même par inadvertance, du bras humain qui peut commencer à fatiguer (surtout si l'on répète la manoeuvre complète 2 ou 3 fois de suite en commencer à s'énerver
Lorsqu'en désespoir de cause, malgré toutes ces attentions, des problèmes trop importants se produisent trop régulièrement, aller changer des pièces hydrauliques chez VW, mais alors, s'assurer après quelques jours et quelques dizaines de manoeuvres du bon niveau de fluide hydraulique.
Les expériences relatées suites aux passages chez VW, et ayant constaté comment le circuit hydraulique est compact, et assez à plat sur les Califs, et sachant que les interventions en général sur l'hydraulique sont hasardeuses lorsqu'elles ne sont pas parfaitement maîtrisées, je crois que si je commence à rencontrer des problèmes d'affaissement nocturne du toit, je préférerais m'équiper de deux manches à balais adaptés, plutôt que de commencer à démonter centrale, pompe, et/ou vérin(s).
Voilà ce que je peux en dire, si ça peut servir à quelqu'un...
Usage perso du toit du Calif, de +- O°C une nuit au col du Galibier, à +-45°C au Soleil en maintes endroits.
Bonne route à tous, en Calif, Luc