28 juillet : visite de la vallée des temples à Agrigente. 10€ l’entrée, gratuit pour les –de 18 ans et moitié prix pour les profs. Supplément de 5 € pour les jardins aménagés dans l’ancienne piscine. Pas mal et zone de pique-nique agréable. Le parcours se fait sur 2kms et c’est le même au retour. Des taxis proposent donc de vous déposer en haut du site pour 3 € par personne. Impression : pas mal. C’est un site reconnu, certainement intéressant pour les connaisseurs, mais pour nous il demande trop d’imagination pour se représenter les choses, trop de pierres au sol et seulement 2 temples à peu près debout. On a préféré de loin Paestum. Compter 3 à 4 heures environ.
Je ne sais pas pourquoi mais beaucoup de femmes photographiaient ce temple sous cet angle
Une spécialité sicilienne retrouvée dans les jardins: les longues courgettes (souvent plus d'1m). Bon , elles ont le goût de courgette, simplement, elles ne sont pas faciles à caser dans le calif
On file ensuite plus à l’ouest vers Eracléa Minoa, site antique qu’on ne visitera pas, pour poser nos serviettes sur une plage toute proche à Bovo Marina. Là le gardien du parking de la plage nous propose d’y passer la nuit plus un café au bar de la plage pour 10 €. On acceptera, d’autant plus qu’on n’avait pas vu d’emplacement bivouac sur notre chemin.
29 juillet : Départ vers 10h pour Scopolo et la réserve dello Zingaro au Nord est de Trapani pour une après-midi baignade. On trouve une place sur le parking public gratuit tout proche de l’entrée de la réserve à la différence des parkings privés payants et plus éloignés. L’accès aux criques de la réserve est payant (5€ et 3€ réduit). Compter de 10 à 20mn de marche sur un chemin côtier pour atteindre la 1ère crique, De 30mn à 1h pour la 2é et la plus éloignée se trouve à 6 kms. Les criques sont sympas mais petites et donc pas mal de monde (On s’est arrêté à la 2è et on est allé à la 3è en nageant). L’eau est chaude et claire. On part alors en masque tuba pendant une bonne heure.
De retour au calif, on demande sans trop y croire au gardien l’autorisation de passer la nuit sur le parking. Il accepte, à notre grande surprise car ce parking est situé dans la réserve. Après notre habituelle douche décathlon, on passe donc la nuit absolument seuls sur ce parking sablonneux, très propre, surplombant la mer et équipé d’une fontaine d’eau potable ce qui n’est pas très courant dans cette partie de la Sicile.
30 juillet : Départ pour Erice. Très jolie ville, aux multiples influences (carthaginoises, romaines, normandes…) construite sur un promontoire à 750m d’altitude avec une vue exceptionnelle.
On se ballade dans ses petites rues pavées et on s’arrête déjeuner sur une terrasse d’un des nombreux restaurants touristiques. Là encore on n’a pas réussi à trouver un établissement qui propose dans sa carte des cannellonis, une spécialité sicilienne. Tant pis on se rattrape avec une autre spécialité au dessert, les cannolis (rouleaux frits, à la ricotta sucrée). Pas mal du tout. La fin du séjour approche, on est samedi et lundi soir on prend le bateau du retour à Palerme
. On décide d’aller se poser tranquillement pour les 2 derniers jours au bord de la belle plage de San Vito lo Capo au Nord de Trapani. Un Camper plutôt agréable et proche de la plage fera l’affaire pour 22 € /jour. Arrivant tardivement, on prend quand même le temps de piquer une tête et de profiter de la plage qui se vide progressivement.
31 juillet : Baignade le matin, la plage, grande et très belle avec son lagon et ses 2 grands rochers en arrière plan, est aussi noire de monde. C’est dimanche ! Repas au Camper puis retour à la plage. Baignade puis volley. 2 jours reposants, sans contraintes grâce au "confort" du Camper , l’idéal pour finir un séjour plutôt rythmé.
1er aout : dernier bain de mer en Sicile. On en profite jusqu’au bout d’autant que le WE étant passé, il y a nettement moins de monde. On déjeune ensuite au Camper puis on prend la route pour Palerme en début d’après-midi. Au programme visite des Catacombes de Palerme et de ses 8000 momies. 3 € l’entrée tarif unique. Plutôt impressionnant mais glauque
. Heureusement la visite est rapide (30 à 40 mn). On se pose ensuite dans un très beau parc de la ville (Parc anglais), pour profiter de sa fraîcheur en attendant l’heure du départ.
A 21h les moteurs de l’Excelsior se mettent en route et on quitte la Sicile.
La nuit sera difficile. Après avoir regardé « le prénom » sur l’ordi on s’apercevra que les autres passagers se sont tous allongés sur les banquettes et qu’il n’y a plus de place. Maelle dormira sur 2 sièges côte à côte, moi assis sur un fauteuil et Anne ira s‘allonger à même le sol dans le couloir.
2 aout : arrivée à Gènes à 17h30. 3h plus tard on se pose pour la nuit au dessus du lac du col du Mont Cenis.
3 aout : arrivée en région parisienne dans l’après-midi après un mois de voyage et 4800 kms.
On n'a pas aimé
:
-Les conducteurs italiens, souvent impatients et agressifs. Clignotants et code de la route en option mais pas les klaxons.
-La gestion des déchets en Italie et en Sicile (les bennes ne sont vidées que trop rarement) et la propreté d’une façon générale des routes parkings et de certaines plages.
Néanmoins certaines villes font de gros efforts (Syracuse par exemple).
-Le trop souvent tout payant (parking, plage…)
-Les coins bivouacs finalement pas si faciles à dénicher. Merci park4night qu’on utilisait pour la première fois qui nous a souvent dépanné mais qui n'offre pas la beauté et la discrétion des spots que le calif nous a souvent permis de dénicher dans d'autres pays méditerranéens.
-Le prix du gasoil, compter environ 1,25€ le litre et 1,45€ en moyenne si on se fait servir (contre 1,10€ en ce moment en France). On a vu jusqu'à 30 cts d'écart. Faites le calcul, pour 80l, autant vous dire que j'ai fait l'effort de sortir du calif
.
-L'eau potable pas toujours disponible. Les Siciliens évitent de la boire et achètent beaucoup d'eau en bouteille. Nous l'avons quand même bue lorsque nous en trouvions s'en être pour autant malade.
On a apprécié
:
-Les conducteurs siciliens, beaucoup plus calmes et courtois qu'en Italie contrairement à ce qu'on avait pu lire sur les guides.
-Le climat constamment ensoleillé et les températures chaudes mais supportables (autour de 30 degrés), moins assommantes qu'en Grèce continentale par exemple.
-La gentillesse des Siciliens en général et un sentiment de sécurité qu'on n'avait moins dans la région de Naples. Cela reste très subjectif car dans les faits, nous n'avons eu aucune mauvaise surprise. Nous avons utilisé très souvent le toit du calif comme coffre fort en y glissant différents objets (notebook, tablette...) accessible uniquement avec la clé pour ouvrir ce toit.
-Le coût plutôt avantageux de la nourriture en générale, particulièrement les fruits et légumes.
-La variété de ce qui est proposé en Sicile. Il y en a pour tous les goûts: plages, volcans, villes et villages, une histoire très riche traversée par de nombreuses civilisations (Grecs, Romains, Normands, Carthaginois...) que l'on retrouve dans les constructions, la cuisine et les caractéristiques physiques des Siciliens: des petits et bruns à la peau mate mais aussi des plus grands blonds, voire roux à la peau plus claire et aux yeux bleus.
Encore une fois, on se dit qu'on n'a fait que survoler ce qu'il était possible de faire. Comme pour tout voyage il y a des choix à faire. Il nous faudra au moins revenir visiter la Calabre et les Pouilles et passer davantage de temps dans les villes siciliennes et les autres iles éoliennes que Stromboli, particulièrement Vulcano.