De retour au camping, nous nous empressons de remercier nos chers voisins, que dis-je, nos sauveurs d'un jour qui nous ont rassurés quant à la possibilité de se prélasser sans trop de monde.
La discussion reprend le soir, et nos échanges nous amènent à se rendre compte de nos similitudes de goûts, d'activité et de vision du voyage.
Et c'est alors que le miracle arriva... Au détour d'un coup d'oeil sur la carte de l'île, notre cher voisin ouvre un guide magique; ou plutôt devrai-je dire un grimoire où sont répertoriées toutes les plages de Minorque. Nos yeux s'illuminent et nos mains feuillètent frénétiquement ce trésor...Mais d'où tenait-il ce livre!
Après explication, il s'agit d'un guide espagnol, renouvellé tous les ans, qui cherche à recenser toutes les plages de l'île, en les classant par type. Archi-complet, vous pourrez en 1 regard choisir parmi les 131 plages de sable et les 65 plages de pierres, selon si vous recherchez une plage pour famille, pour randonneurs, pour nudistes, pour citadins, pour sportifs....Des informations telles que l'accès, la fréquentation, l'orientation, la taille (certaines sont minuscules!), les services (quand il y en a), remplissent cet ouvrage hyper-pratique.
Allez, je lève le voile sur ce mystère: "Todas las playas de Menorca", Ed. laluzenpapel, uniquement en castellano, environ 20€.
C'est décidé, demain nous filons en ville pour aller chercher le nôtre.
Le lendemain, nous partons donc pour Ciutadella, l'une des 2 grosses villes de Minorque.
On se croirait dans un film, au milieu des vestiges d'un empire colonial, ou dans un vieux port où traineraient des marins, des filles de joie, du rhum et toute une faune sortie d'un monde rempli de pirates et autres aventuriers des mers.
Attention, c'est très propre, assez chic même parfois, fidèle à sa réputation de station balnéaire, mais l'histoire et l'imagination transpire de ces ruelles, de ces immeubles aux parois défraichies et usées par le sel, ou au contraire fraichement repeintes et colorées.
Bref, nous avons adoré! Nous en repartons le soir, tard, après avoir flané dans la nuit moite et animée de cette ville sortie d'un monde oublié.